Le Livre des Mystères (Book of Mysteries) : D&D4 et D&D5 (D&D Next)

Le Livre des Mystères (Book of Mysteries) : D&D4 et  D&D5 (D&D Next)

Retour au Tombeau du Général Torath (Chroniques de la Moonsea, 7ème partie)

Cette aventure fait suite à l'aventure : A la recherche de Ruinblade

 

 

 

 

Composition du groupe (niveau 9) :

 

Jasmine, humaine, prêtresse de Sunie, pacifiste

Saironluin, eladrin, combinant les techniques du magicien et du mage d’arme

Mérak, humain, élémentaliste affilié à l’eau

Garret, halfelin, guerrier

Feanaro, eladrin, mage spécialisé dans la magie du feu

Lyrael, demi-elfe, paladin d'Ilmater

Thia, demi-elfe, barde prophétesse de Sélune

 

 

15ème jour du mois de Flamerule de l'an 1478 (Année du Cercle Sombre)

 

 

C'est en pleine nuit que les aventuriers arrivèrent à Phlan après avoir emprunté le cercle de téléportation temporaire que Feanaro avait tracé sur le sol à l'extérieur de la Maison de la Vigilance en Vesperin. Minuit était passé depuis quelques minutes lorsque le groupe fut accueilli par un groupe de gardes protégeant le cercle. Ces derniers se tenaient prêt à agir au cas où une menace venait à franchir le portail. Lorsqu'ils virent les aventuriers, la tension palpable retomba d'elle même. Le groupe n'était pas une menace, d'autant plus que certains gardes connaissaient Garret. Cependant l'état dans lequel se trouvait le groupe inquiéta le sergent en charge du commandement des gardes présents. Il s'informa donc si une menace était à la poursuite des nouveaux venus. Soulagé par la réponse négative, il écouta attentivement les paroles de Feanaro lorsque ce dernier demanda où se trouvait Mérak.

 

Le sergent ne connaissait pas ce nom, aussi lorsque l'eladrin précisa qu'il venait de Melvaunt, le soldat informa qu'un camp de réfugiés était installé en dehors de la ville. Y résidaient les seuls survivants de Melvaunt à ce que le militaire en savait. Garret quant à lui avait hâte de retrouver sa femme qui résidait à Phlan. Lyrael était un peu perdu et surtout contrarié à la perspective d'avoir à se rendre à Sigil. La cité, telle que Feanaro l'avait dépeinte ne l'inspirait guère. Jasmine voulait revoir Mérak, qui, parmi les membres du groupe; avait toujours été d'un soutien inconditionnel pour la prêtresse de Sunie.

 

Feanaro et Jasmine se rendirent donc au camp de réfugiés. En y arrivant , ils constatèrent qu'il n'y avait pas grand monde. Au vu de sa configuration, le camp ne devait pas pouvoir accueillir plus de deux cents personnes. Malgré l'heure tardive, les aventuriers croisèrent quelques habitants de Melvaunt qui ne pouvaient fermer l'oeil. L'horreur qu'ils avaient vécu dans la ville déchue allait sans doute rester imprimée dans leur esprit à tout jamais. Feanaro put demander où Mérak se trouvait. On l'informa qu'il était avec un noble du nom de Hyjal Leiyraghon. Ainsi le jeune magicien avait-il survécu au massacre dont Melvaunt avait été la proie. La tente dans laquelle se trouvait Mérak était gardé par deux soldats de Melvaunt. On pouvait entendre les voies de Mérak et de Hyjal. Feanaro ne s'embarrassa pas de détail et appela Mérak à travers le rabat de tissu qui l'empêchait de voir l'intérieur. Les gardes furent surpris par l'initiative de l'eladrin et Mérak sortit de la tente avant qu'ils puissent réagir. Quand il vit Jasmine, il n'en croyait pas ses yeux. Il se jeta au cou de la jeune prêtresse, manifestant la joie qu'il avait de la revoir.

 

Feanaro, étranger à ce genre d'effusion d'émotions (l'indifférence que montrait l'eladrin rappelait étrangement Iliandrial à Mérak), voulait immédiatement parler des récents évènements. Mérak les fit donc entrer dans la tente pour y rejoindre Hyjal. Il était ravi de voir Jasmine saine et sauve. Apparemment, Mérak avait du se confier au jeune noble pendant son séjour à Melvaunt car il sourit lorsqu'il vit le sorcier dévorer Jasmine des yeux.

 

Hyjal et Mérak racontèrent donc les évènements qui s'étaient produits à Melvaunt depuis le départ du groupe. Le jeune magicien révéla donc qu'il avait puisé dans la magie du cristal de Vastalen afin d'ériger une défense contre les morts-vivants qui n'avaient pas tardé à se montrer aux portes de la ville. Mérak avait aussi utilisé l'un des fragments du cristal afin d'empêcher l'accès des créatures au port de la ville. Le mur de glace qu'il avait créé était toujours en place lorsqu'il s'était enfui. C'est en utilisant l'un des derniers fragments que Hyjal avait pu ouvrir un portail suffisament longtemps pour permettre aux survivants de s'enfuir. De sa famille, le jeune noble était le seul survivant. Dans le chaos de l'attaque, il ne savait même pas ce qu'était advenu des autres familles influentes de Melvaunt.

 

Peu intéressé par le récit des horreurs que les habitants de Melvaunt avaient vécues, Feanaro parla de Sigil, la cité légendaire qui se trouvait en dehors des plans mais qui par un système de portails les touchait tous. Mérak ne connaissait pas ce nom, mais Hyjal avait déjà lu des récits à son sujet. Hyjal était quelque peu déçu que le groupe n'ait pas rapporté Ruinblade et aussi par le mince indice que représentait Sigil. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin ! Un problème de plus était apparu car pour atteindre la cité des Portes, il fallait trouver un portail qui y menait. Hyjal n'en connaissait aucun, d'autant plus que depuis la Spellplague, de nombreux portails avaient cessé de fonctionner sur Faerûn. Il fallait donc trouver quelqu'un qui saurait fournir cette information. Tout le monde se rendit bien compte que la solution au Cercle de Mort s'éloignait de minutes en minutes alors que Ruinblade avait été si proche du groupe il y avait moins d'une heure. C'était à se demander si sur le groupe ne pesait pas une influence néfaste qui les éloignait de plus en plus de leur objectif.

 

Malgré cela, Feanaro était certain de pouvoir atteindre la légendaire cité de Sigil (il semblait même en faire une obsession) et Mérak, quant à lui, était enthousiaste, comme à son habitude, à l'idée d'explorer un tel lieu. La fatigue déjà grande ne tarda pas à se sentir plus pesante chez les membres du groupes. Il fut donc décidé d'en rester là pour cette nuit et réfléchir aux possiblités ouvertes le lendemain. Ne disait-on pas que la nuit portait conseil? Hyjal proposa aux aventuriers de rester dans le camp pour s'y reposer. Feanaro ne médita pas immédiatement et se rendit à l'école de magie de Phlan, La Tour de l'Art. A son arrivée, un enchantement placé sur la porte l'informa que l'école était fermée pour la nuit et qu'il lui fallait donc revenir quand il ferait jour.

 

 

16ème jour du mois de Flamerule de l'an 1478 (Année du Cercle Sombre)

 

Fort heureusement, le reste de la nuit fut sans incident et chacun put recouvrer ses forces. L'échec de la veille perturbait toujours certains membres du groupe. Tous se préparèrent avec l'intention de parcourir la ville pour y trouver des informations. L'Ecole de Magie et la bibliothèque locale faisaient partie des lieux à visiter absolument. Davantage d'informations concernant Sigil étaient nécessaires.

 

Avant de partir, un détachement de soldats de la ville, commandé par le Sergent Tarig, arriva dans le camp de réfugiés. Le sergent demandait aux personnes qu'il croisait où il pouvait trouver deux personnes en particulier : Hyjal et Mérak. On lui indiqua où se trouvaient les deux hommes et bientôt les gardes de la ville rencontrèrent le groupe. Mérak, qui était sorti afin d'accompagner Feanaro, s'identifia auprès des militaires et alla ensuite cherche Hyjal. Le sergent avait ordre d'emmener les deux hommes que le Conseil des Dix souhaitait rencontrer sans plus tarder au sujet des récents évènements qui s'étaient déroulés à Melvaunt. Hyjal proposa au groupe arrivé dans la nuit de l'accompagner étant donné qu'ils étaient tous concernés par l'affaire du Cercle de Mort.

 

Les aventuriers accompagnèrent les soldats jusqu'à l'hôtel de ville. Non loin de la porte on pouvait voir un panneau d'affichage sur lequel étaient accrochés plusieurs messages. Ce panneau avait de tout temps été utilisé lorsque les autorités, ou même un habitant de Phlan avait besoin d'aide pour une tâche particulière. Lors de la reconstruction de la ville, il y avait de cela plusieurs dizaines d'années, ce fut un moyen efficace pour trouver des aventuriers.

 

Le groupe fut introduit dans le bâtiment, restauré depuis peu, et conduit dans une salle d'attente. On les informa que les conseillers allaient bientôt les recevoir. Pendant l'attente, Garret fut en mesure de parler de certains conseillers dont il avait entendu parler. Il en connaissait plusieurs d'après leurs noms mais ne les avait jamais rencontré personnellement. Feanaro qui était passé par la ville il y a longtemps se rappelait qu'un nain siégeait au conseil. Garret confirma que s'était toujours le cas.

 

Quelques minutes plus tard, le groupe fut introduit dans la salle de réunion du Conseil de Phlan. Neuf personnes étaient assises autour d'une très grande table près de l'une des extrémités de celle-ci. Plusieurs sièges étaient disponibles à l'autre extrémité de la table. Chaque mois, un conseiller différent dirigeait le Conseil des Dix. Le mois de Flamerule était le mois de présidence du Peliar, prêtre de Torm. Un homme encore robuste malgré ses 45 ans, Gardien Peliar avait des cheveux coupés courts de couleur noire un peu grisonnant. Son visage arborait une petite barbe et une moustache bien taillées. Sa posture rappelait celle d'un militaire, ce qui semblait cohérent pour un prêtre du dieu Torm. Il portait une armure rutilante et bien polie. Des gantelets et un casque ornés complétaient sa panoplie. Un manteau couleur de l'ambre descendait dans son dos.

 

Les autres conseillers étaient : Battelguard Tornovan, prêtre de Tempus, dieu de la guerre; Sunlord Jayalys, prêtre d'Amaunator, dieu du soleil; Isabelle Cadorna, chef d'une famille de marchands très influente et très ancienne; Khondar Blackaxe, un nain représentant les artisans et guildes artisanales de la ville; Bojan, un demi-elfe directeur de l'école de magie de Phlan; Kerlavar, directeur de l'école des psionics de la ville; Vanor, un sage dont le domaine d'étude de prédilection était l’histoire de la région; et Monifard, chef de la capitainerie.

 

A l'entrée du groupe, Peliar se leva pour accueillir les personnes convoquées. Il expliqua que le Conseil des Dix (il n'échappa à personne que seuls neuf membres siégeaient au Conseil) souhaitait entendre de la bouche de Hyjal Leiyraghon et de Mérak la description des récent évènements qui avaient amené la chute de Melvaunt.

 

Hyjal mit quelques instants à rassembler ses idées et commença à décrire son attrait de la magie arcanique. Il expliqua les évènements autour de la magie du bouclier de Gorlaf et du cristal de Vastalen (voir l'aventure Le Bouclier de Gorlaf). Les membres du Conseil écoutèrent la narration des deux protagonistes. Jasmine qui avait participé à la quête du cristal de Vastalen, compléta autant que faire se peut les informations fournies par les deux hommes. L'écoute de ces évènements confirmèrent à Peliar que le groupe avait agit de manière irréfléchie en rapportant le cristal de Vastalen à Melvaunt. Hyjal était de plus persuadé que la magie étrange du cristal, qu'l n'avait pas pu identifiée au premier abord, était responsable de l’extension du Cercle de Mort qui avait déferlé sur Melvaunt. Il reconnut sa responsabilité et avoua que sa soif de connaissances arcaniques lui avait fait occulter les dangers qu'auraient pu représenter le cristal de Vastalen.

 

La question qui restait en suspens était la solution qui permettrait la destruction du Cercle de Mort. Le groupe n'avait pas pu rapporter Ruinblade et une autre piste devait être suivie. Feanaro se mit donc à parler de l’énigmatique cité de Sigil. Il mentionna le barde que lui et ses compagnons avaient rencontré à l’extérieur du temple de Helm. Peliar fut outragé d'entendre dire qu'il existait une cité dans laquelle les dieux ne pouvaient pas entrer. Cette notion était à ses yeux une hérésie. Mais Bojan, Directeur de l'école de magie, confirma que c'était ce que la rumeur prétendait. Bojan informa le groupe que le portail le plus proche qu'il connaissait se trouvait sur l'île du sorcier qui se trouvait au nord de Phlan sur la rivière Stojanow. Mais il s'agissait, d'après ses informations, d'un portail instable. Il s'agissait cependant du seul qu'il connaissait dans la région. C'estait donc la piste à suivre.

 

Feanaro qui avait reçu des comptes rendus des voyages d'Iliandrial, le moine, savait que ce dernier avait emprunter le portail dans un lointain passé. Feanaro n'était pas étranger à ce portail, l'ayant emprunter lui-même par le passé. L'eladrin parla donc de la quête dans laquelle Iliandrial s'était lancé, l'ouverture du Tombeau du Général Torath. En fournissant quelques explications concernant cette quête, il apprit au Conseil que deux objets étaient à priori nécessaires pour accéder à l'intérieur du tombeau : Le Bouclier de Gorlaf, que le groupe possédait, et le Bâton de Jokaleras, qui était exposé au musée de Phlan dans le château Valjevo.

 

C'est alors que Vanor, le sage, informa l'assistance que le bâton avait disparu depuis la veille. Certains membres du groupes trouvèrent cette coïncidence assez troublante. Alors que le groupe était en mesure de réunir les deux objets nécessaires à l'ouverture du tombeau, l'un d'eux avait été volé. On demanda si une guilde de voleurs existait à Phlan, question qui sembla fortement déplaire à Peliar et Jayalys. Monifar, le chef de la capitainerie prit le relai en indiquant qu'il aurait été informé si  l'objet avait transité par des habitants "indésirables" de Phlan. Il ne confirma pas l'existence d'une guilde mais ses paroles allaient fortement dans ce sens.

 

L'objectif du groupe était donc d’étudier le portail de l'île du sorcier afin de déterminer si il pouvait permettre au groupe d'atteindre Sigil. Bojan informa Feanaro qu'il pourrait lui enseigner un rituel qui l'aiderait dans cette mission. Le Conseil souhaitait également que le groupe retrouve le Bâton de Jokalerdas. Le Conseil des Dix présenta alors Thia, une prophétesse de Sêlune, déesse de la lune et des étoiles. Elle les aiderait lors de leur mission car ses dons de divination permettraient au groupe d'arriver plus rapidement à leurs fins.

 

Le Conseil exigea à Hyjal qu'il demeure dans les environs car à leurs yeux il était le principal responsable de la chute de Melvaunt. Le noble accepta avec humilité la décision du Conseil des Dix et se retira.

 

Le groupe passa la journée à se préparer pour le départ. Feanaro apprit le rituel mis à sa disposition; Jasmine fit des emplettes pour elle et la femme de Garret qui avait invité certains membres du groupe à diner.

 

17ème jour du mois de Flamerule de l'an 1478 (Année du Cercle Sombre)

 

Le lendemain, le groupe partit en direction de l'île du sorcier. Comme il suffisait de suivre la rivière Stojanow, aucun guide n'était nécessaire. De plus, Feanaro conjura des chevaux de fumée qui avaient la capacité de voler. En quelques heures, le groupe atteignit l'île du sorcier. Une pyramide se dressait au milieu de l'île. Elle était en partie recouverte de végétation. Le groupe ne tarda pas à trouver l’entrée d'un couloir qui menait à l'intérieur.

 

Ce couloir conduisait dans une petite salle centrale. Un autre couloir prolongeait celui que le groupe avait suivi. La pièce que le groupe visita était occupée en son centre par un énorme pilier de pierre. La salle avait une forme grossièrement losangée. Sur le sol, on pouvait voir des cailloux de petite taille qui semblaient avoir été polis. Il était difficile d’en trouver deux identiques.

 

Feanaro se mit au travail et accomplit le rituel que lui avait apprit Bojan, le responsable de l’école de magie de Phlan, La Tour de l’Art. La magie qui imprégnait le portail était puissante, ce à quoi l’eladrin s’attendait. Il fallait en effet une puissance supérieure à la sienne pour créer un portail permanent. L’identification du portail lui révéla qu’il conduisait à l’intérieur des Dragonspine Mountains et que la dernière créature à l’avoir franchi était un hobgoblin ! Ce furent les seules informations que Feanaro put mettre à jour grâce à son rituel.

 

Pendant que Feanaro accomplissait son rituel, d’autres membres du groupe avaient cherché, en vain, des passages secrets. Feanaro savait que le portail, à l’origine, conduisait à l’intérieur de la pyramide du temps où le mage qui l’avait créée y avait élu domicile. Mais la Spellplague avait certainement changé la donne et bouleverser la destination du portail.

 

Toujours réfléchissant à une méthode pour en apprendre davantage sur le portail, un groupe de hobgoblins ne tarda pas à se montrer. L’un d’eux informa qu’ils souhaitaient emprunter le passage et que l’île et la pyramide étaient le territoire de leur tribu ! Thia réussit à persuader les hobgoblins de ne pas attaquer, étant donné leur nombre inférieur. Les humanoïdes repartirent laissant le groupe à l’intérieur.

 

Une décision fut prise concernant le portail. Ce dernier était supposé être instable et l’on imaginait que la destination pouvait changer. Les aventuriers décidèrent donc de passer la nuit dans la pyramide et retenter le rituel d’identification le lendemain.

 

Pendant leur repos, du bruit parvint aux oreilles de ceux qui montaient la garde. Feanaro, de part son héritage féérique, n’avait pas besoin de dormir et la méditation seule lui permettait de recouvrer ses forces pour une nouvelle journée. Il vit au loin des hobgoblins s’avancer dans le couloir, éclairé par une torche. Il réveilla ses compagnons aussi vite qu’il le put. Un autre groupe de hobgoblins arrivait par l’autre couloir. Le  groupe était donc pris entre deux feux ! Les créatures raillèrent le groupe, étant à présent plus nombreux. Mais c’était sans compter l’expérience du groupe. Même sans armure, qu’ils avaient quittée pour dormir, Garret et Lyrael étaient tout aussi efficaces au combat. Feanaro ne tarda pas à faire pleuvoir le feu sur ses ennemis, Mérak envoyait des javelots de glace qu’il créait grâce à sa magie élémentaire et Thia, la dernière arrivée dans le groupe, tirait des flèches qui lui permettaient de part son enseignement, d’altérer la bonne fortune de ses adversaires. Comme toujours, Jasmine se tenait prête à soigner ses compagnons et tentait d’affaiblir ses ennemis par des prières adressées à Sunie.

 

Rapidement, il ne resta plus qu’un soldat hobgoblin qui lâcha son arme et se rendit. Thia accepta la reddition de l’ennemi. Vint alors l’interrogatoire au cours duquel le hobgoblin révéla au groupe que les siens utilisaient le portail découvert récemment par eux afin d’atteindre des supposés trésor qui se trouvaient sous la montagne. Les aventuriers apprirent ainsi que les hobgoblin avaient monté un camp à plus d’une journée de marche vers le nord à côté de l’entrée d’un tombeau d’un ancien général hobgoblin. Le Tombeau du Général Torath ! La chance était donc avec le groupe et la présence d’une prophétesse de Selune n’y était certainement pas étrangère. Le groupe apprit donc que les hobgoblins possédaient le bâton de Jokalerdas et tentaient d’ouvrir le tombeau de Torath.

 

Lorsque le groupe obtint tout ce qu’il pouvait du prisonnier, Feanaro le tua. Ceci déplut fortement au reste du groupe car Thia avait donné sa parole que rien ne lui serait fait. Feanaro prétexta qu’il s’en était débarrassé car il ne souhaitait pas qu’il donne l’alerte mais dans la fureur du combat, il avait oublié qu’un des hobgoblins s’était enfui. Le groupe finit de se reposer jusqu’au lendemain.

 

 

18ème jour du mois de Flamerule de l'an 1478 (Année du Cercle Sombre)

 

Le matin ne tarda pas à arriver et Feanaro accomplit à nouveau le rituel d’identification.  Rien n’avait changé, la destination révélée était toujours la même. La veille, notamment pendant le combat le groupe avait pu déterminer que le portail n’était pas complètement actif. En effet, Garret avait tenté de pousser l’un des hobgoblins par le portail mais rien ne s’était produit. L’utilisation des cailloux prit alors un sens, surtout que le prisonnier leur avait expliqué comment activer le portail. Mérak émit l’hypothèse que le nombre de cailloux utilisé pouvait modifier la destination mais quelques expériences ne lui donnèrent pas raison. Le groupe décida alors de retourner à Phlan afin d’informer le Conseil des Dix de leurs découvertes. De nouveau, Feanaro créa des chevaux pour raccourcir le voyage de retour.

 

A l'hôtel de ville, le seul conseiller qui était présent était Isabelle Cadorna. Toujours élégante dans une robe de velours et parée de bijoux d'un gout qui ne laissait pas Jasmine indifférente, Isabelle Cadorna reçu les aventuriers. Elle entendit le rapport de leur expédition à l'île du sorcier. La présence de hobgoblins si proches de Phlan l'inquiétait au plus haut point aussi demanda-t-elle au groupe d’enquêter sur leur présence et le nombre qu'ils représentaient.

 

Thia préconisa le recrutement temporaire d'un guide pour permettre au groupe d'éviter d'éventuelles patrouilles. La loge des chasseurs qui se trouvait non loin de la ville dans la forêt permit au groupe de recruter les services de Valden, un chasseur humain. Le groupe repartit aussitôt pour ne pas perdre de temps. Il était bien entendu hors de question d’utiliser les montures magiques de Feanaro qui auraient été trop visibles à l’œil nu. C'est donc à pied que le groupe partit dans la forêt. L'expertise de Valden permit aux aventuriers d'éviter des patrouilles de hobgoblins et autres animaux sauvages. Le chasseur partait toujours en avant du groupe et revenait régulièrement pour qu'il ne se perde pas et pour l'informer de ce qu'il avait vu ou entendu.

 

 

20ème jour du mois de Flamerule de l'an 1478 (Année du Cercle Sombre)

 

C'est ainsi que le groupe, se rapprochant des montagnes, arriva non loin du camp installé par les hobgoblins. Valden leur fit un rapport détaillé sur ce qu'il avait vu. Il avait dû rester à bonne distance pour ne pas éveiller l'attention des sentinelles. Le chasseur dessina un plan sommaire dans la terre pour montrer au groupe l'organisation du camp. Après une discussion pendant laquelle chacun était libre de donner son avis, il fut décidé de mettre le feu à plusieurs tentes du camp afin d'occuper et de plonger les hobgoblins dans la confusion. Thia qui savait manier l'arc avec maîtrise, s'approcha donc du camp avec le chasseur pour avoir une bonne ligne de visée. Elle avait enveloppé la pointe de quelques flèche avec un morceau de tissu qui avait été trempé dans de l'huile. Une torche allumée par Valden lui permit d'enflammer les projectiles qui volèrent vers les tentes. Thia fit mouche deux fois de suite enflammant deux des tentes. Cette attaque révéla aux hobgoblins sa position. Mais ses compagnons n'étaient pas très loin et se précipitèrent pour affronter les humanoïdes.

 

Le combat fut rapidement rejoint par la plupart des hobgoblins. Certains avaient perdu du temps pour tenter d'éteindre les flammes mais leurs chefs les canalisèrent sur le combat. Les hobgoblins étaient très organisés et disciplinés. Ils n'étaient pas particulièrement dangereux mais le nombre était impressionnant. Jamais le groupe n'avait affronté en même temps autant d'adversaires.

 

Garret, comme à son habitude, canalisait un grand nombre d'adversaires; Feanaro incendiait ses ennemis au moyen du feu magique qu'il savait créer à l'aide de ses sortilèges; Lyrael confrontait le chef des hobgoblins qui lui semblait être la plus grande menace; Mérak alternait entre javelots de glace et nuages de givre; Thia décochait des flèches qui, grâce à l'enseignement qu'elle avait reçu, avaient le pouvoir d'altérer le destin. Jasmine restait en retrait, protégée par ses compagnons. Elle ne risquait rien. Malgré un début difficile à cause du nombre d'ennemis, le combat tourna à l'avantage des aventuriers qui remportèrent la victoire. Le chasseur qui n'avait pas vocation à affronter les hobgoblins était resté en retrait et s'était caché dans les fourrés.

 

Le combat achevé, le groupe fut en mesure de fouiller le camp ce qui permit aux aventuriers de trouver le Bâton de Jokalerdas ! Mais ce n'est pas tout ce qu'ils trouvèrent car les hobgoblins avaient fait une prisonnière quelques jours auparavant...

 

La prisonnière était ligotée et bâillonnée dans l'une des tentes. Fort heureusement, cette dernière n'avait pas été incendiée lors de l'attaque. Le groupe la libéra et s'enquit de la raison de sa présence en ces lieux. Cette personne s'appelait Shivanna et on ne pouvait pas dire qu'elle était une belle femme. Thia comprit immédiatement en la voyant car elle reconnut une demi-orque. Pour le reste du groupe, il s'agissait d'une femme presque laide. Jasmine ne manqua pas de le faire remarquer à Shivanna, une démarche que certains trouvèrent déplacée, voire hors de propos dans le situation actuelle. Shivanna venait de Melvaunt et comprit par les paroles échangées par les membres du groupe que cette dernière était tombée sous l'attaque des morts-vivants. Il semblerait donc que la demi-orque se soit enfuie juste à temps pour éviter le massacre. Elle raconta qu'elle se rendait à Phlan quand elle fut capturée par les hobgoblins. Elle fut la première surprise de ne pas avoir été tuée immédiatement. Elle comprit quelques jours plus tard quand la patrouille qui l'avait capturée arriva au camp installé à côté du tombeau du Général Torath. Elle apprit ainsi que les hobgoblins tentaient d'ouvrir le tombeau mais qu'il leur manquait un objet pour y parvenir. Ils avaient donc décidé de pratiquer un rituel sacrificiel pour s'apporter la faveur de leur divinité Maglubiyet. Shivanna devait être le sacrifice ! L'intervention du groupe avait donc sauver la jeune femme qui estima avoir une dette envers ses bienfaiteurs.

 

Le groupe lui proposa de l'accompagner car son intention était d'explorer le tombeau. Elle accepta. Tous entrèrent dans le tunnel qui s’enfonçait dans la paroi montagneuse. Très rapidement, le sol et les murs devinrent plus réguliers. Ils avaient état taillés. Le couloir conduisit les aventuriers dans une première salle vide dont la seule issue était une porte ouverte au fond. Sur les côté, la salle était pourvue d’alcôves et le mur du fond de chacune d'elles ne descendant pas jusqu'au sol, pouvait permettre à de petites créatures de passer. Il n'y avait aucun occupant, les hobgoblins s'en étant sans doute chargé. Sur le sol, devant l’encadrure de la porte, il y avait un motif peint en rouge. Il semblait même que le dessin avait été tracé avec du sang. Shivanna s'en approcha et entreprit d'examiner le sol tout autour de la dalle sur laquelle se trouvait le motif. Lyrael en fut étonné car il ne pensait pas sincèrement qu'un piège pouvait se trouver dans un tombeau. On l'informa qu'un piège était une protection faite pour éloigner les pillards. Son investigation n'ayant rien révélée, Lyrael mit le pied sur la dalle et la franchit pour entrer dans la salle suivante.

 

Cette seconde salle était pourvue d’alcôves sur les murs gauche et droite. Des restes d'ossements jonchaient le sol. Le fond de la salle était cependant plus intéressant. Une porte de pierre bloquait la sortie et deux piédestaux s'y trouvait de part et d'autre. Feanaro et Thia se concentrèrent pour détecter toute effluve magique dans les environs ce qui révéla une magie arcanique sur la porte. Feanaro parvint à l’identifier et conclut qu'il s'agissait d'une magie protectrice qui maintenait la porte fermée. En approchant du fond de la salle, le fantôme d'un hobgoblin fit son apparition. Le groupe, préparé par les connaissances qu'Iliandrial avait transmis à Feanaro, dit à l'être incorporel qu'ils avaient les deux objets permettant d'ouvrir le tombeau. Concluant que le groupe était prêt, le fantôme n'eut rien à ajouter mis à part que l'accès au tombeau du Général Torath leur était désormais ouvert. Il disparut ensuite.

 

Un orifice permit d'insérer le bâton de Jokalerdas dans l'un des piédestaux. Un déclic se fit et Feanaro constata que le bâton était figé et ne pouvait être retiré. Le bouclier fut posé sur le second piédestal et fut immobilisé par un mécanisme invisible. Le porte s’ouvrit dévoilant au groupe un couloir qui, six mètres plus loin, descendait par un escalier. Une odeur de renfermé et un léger relent de décomposition s’engouffrèrent dans la salle que les aventuriers occupaient. Il y avait de toute évidence fort longtemps que cette porte n'avait pas été ouverte. Shivanna, toute prudent qu'elle était, examina le sol de ce nouveau couloir. Elle ne tarda pas à déceler de petits orifices le long des murs. Se doutant qu'il devait s'agir d'un piège elle redoubla d'effort pour fouiller le sol. Elle ne trouva rien aussi, elle et Lyrael avancèrent petit à petit lorsque la demi-orque indiquait qu'elle n'avait rien trouvé. A mi-chemin, Lyrael déclencha le piège alors qu'il mit le pied sur l'une des dalles ! Par tous les trous qui parsemaient le mur, des gerbes de flammes jaillirent, brulant les infortunés aventuriers se trouvant dans le couloir. Le piège déclenché, les flammes jaillissaient par intermittence sans suivre une cadence bien précise. Il fallait donc faire vite pour franchir le passage. Feanaro usa de la capacité qu'avaient tous les eldarin à se déplacer d'un endroit à un autre instantanément. Les autres se précipitèrent pour franchir le couloir. Jasmine resta en arrière et retira son armure pour avoir une plus grande liberté de mouvement. Cependant, Thia aperçut, une fois de l'autre côté, une pierre à l'aspect étrange. Elle en informa la demi-orque qui examina cette trouvaille. Il s’avéra que la pierre pouvait être retirée, ce que fit Shivanna. Dans la cavité ainsi révélée, la demi-orque vit plusieurs petits leviers qui faisaient sans aucun doute partie du mécanisme du piège de feu. Utilisant son intuition et ses précédentes expériences dans le désamorçage des pièges, elle parvint à éteindre les flammes crachant dans le couloir. Jasmine et Garret purent alors franchir le couloir sans peine.

 

L'escalier conduisait dans un autre couloir. La mésaventure du piège de feu fit redoubler de prudence les membres du groupe. Shivanna s'attela à la tâche de découvrir toute mauvaise surprise. Ses efforts furent récompensés car elle décela que plusieurs dalles devant elle faisaient partie d'un mécanisme qui lorsque l'on mettait le pied dessus ouvrait un trou pour y précipiter un éventuel malchanceux. Shivanna parvint à trouver l'origine du mécanisme du piège et à le neutraliser. Lyrael posa le pied sur l'une des dalles piégées et rien ne se produisit à sa grande satisfaction.

 

Le couloir finissait par une porte de pierre, similaire à celle qui s'était ouverte après que Feanaro ai placé le bâton et le bouclier. Aux dire des arcanistes du groupe, aucun enchantement ne protégeait la porte. Garret et Lyrael en poussèrent les battant ce qui les fit entrer dans une grande salle. Le sol de pierre était poussiéreux. Quatre sarcophages de pierre debout étaient posés contre les murs à droite et à gauche. Au fond de la salle, un sarcophage plus grand était posé sur le sol. Il était entouré de plusieurs jarres en terre. On pouvait à peine distinguer dans le fond un coffre. Feanaro détecta de nombreuses sources de magie dans la pièce : dans les quatre sarcophages des côtés et dans celui du fond. Lyrael s'avança dans la pièce alors que le couvercle du sarcophage du fond fut soulevé soudainement et projeté à terre. Le squelette d'un hobgoblin en sortit, portant un harnois de couleur noire couvert de piquants à plusieurs endroits. Son heaume avait été façonné pour effrayer ses ennemis car en le regardant on avait l'impression de regarder un monstre terrifiant. Il portait dans sa main droite une marteau de guerre et au bras gauche il portait un lourd bouclier de métal noir d'où sortaient diverses pointes de métal.

 

"Enfin libre !" furent le premières paroles du mort-vivant.

 

"Le Général Torath va de nouveau rependre la mort et la destruction dans la Moonsea." furent les paroles qui suivirent. Bien entendu, Lyrael en sa qualité de paladin d'Ilmater considérait les morts-vivants comme des abominations qu'il fallait détruire. Il répondit au général que lui et ses compagnons allaient faire tout ce qui était en leur pouvoir afin de l'arrêter.

 

Sur ces paroles, Torath appela ses soldats d'élite et les quatre sarcophages s'ouvrirent en même temps. Des cadavres de hobgoblins desséchés en sortirent, armés de harnois, d'épées longues et de boucliers. Cela informa tout le monde que le combat commençait. Bien que le groupe avait été un peu affaibli par le combat contre le camp de hobgoblins à l’extérieur du tombeau, il lui restait de nombreuses ressources dans lesquelles puiser pour venir à bout de leurs adversaires. Shivanna s'avéra être une combattante de qualité et ses attaques à la rapière étaient foudroyantes. Comme à son habitude, Garret parvint à canaliser la majorité des morts-vivants, les empêchant ainsi de menacer ses compagnons. Le combat fut remporté ce qui mit définitivement fin aux espoirs de conquête du Général Torath. Le corps du mort-vivant ne tarda pas à se transformer en poussière, laissant derrière lui ses armes et armures. Les aventuriers furent récompensés au delà de leurs espérances. Non seulement les objets magiques du Général possédaient une grande valeur, mais le coffre situé dans le fond de la pièce contenait de nombreux bijoux et objets d'art. Les jarres disposaient autour du sarcophage contenaient des pièces d'or. Il était heureux que Feanaro n'ait pas déclencher ses flammes dans leurs environs.

 

Satisfait, le groupe décida de rentrer à Phlan afin de remettre aux autorités compétentes le Bâton de Jokalerdas. Les aventuriers avaient même l'idée de vendre le Bouclier de Gorlaf et l'armure du Général Torath au musée de la ville. Sortant du tombeau, le groupe retrouva le chasseur Valden qui les attendait. Feanaro traça une cercle de téléportation et ouvrit un passage vers le cité de Phlan. Tous le franchirent sans exception.

 

Le vent du large et le chant des mouettes furent les bienvenus après les épreuve que le groupe venait de traverser. Ils s'organisèrent afin de vendre ce qu'ils pouvaient et de proposer au musée des objets qui compléteraient la collection de ce dernier. Garret orienta le groupe vers un marchand qui serait susceptible de racheter la plupart des bijoux, Jasmine ayant décidé de s'approprier une magnifique bague sertie d'une opale de feu. Feanaro rendit le Bâton de Jokalerdas à Norim, le conservateur du musée qui l'informa qu'il rendrait compte au conseil des services rendus à Phlan. Il rencontra également Bojan, le directeur de l'école de magie afin d'apprendre si ce dernier avait des nouvelles concernant un portail qui mènerait à Sigil. Les nouvelles ne furent pas optimistes et bien que les ouvrages présents à Phlan ne  possédaient pas de telles informations, Bojan parla à Feanaro de l'école de magie de Hillsfar et d'un lieu très éloigné appelée Candlekeep. Les indices étaient plutôt minces, ce qui n’arrangeait pas le groupe.

 

 

21ème jour du mois de Flamerule de l'an 1478 (Année du Cercle Sombre)

 

 

Le nuit fut reposante pour le groupe. Thia fit un rêve dans lequel elle vit Mérak entouré d'une mystérieuse aura de couleur bleue et blanche. Le jeune homme se tenait dans la pyramide, dans la salle du portail. Ce rêve resta dans la mémoire de la demi-elfe à son réveil ce qui lui confirma qu'il avait une origine prémonitoire. Elle n'en connaissait pas la raison et l'aura qu'elle y avait vu n'éveillait rien de particulier en elle mais elle se promit de rester vigilante sur la suite des évènements.

 

Au cours de la matinée, le groupe reçu une récompense de la part du conseil de Phlan. Certains étaient prêts à partir pour Hillsfar, quoique chacun divergeait sur la méthode de voyage à utiliser. Feanaro avait tenté d'obtenir le code qui lui aurait permit d'ouvrir un portail vers Hillsfar, mais en vain. Un tel secret ne pouvait être obtenu que sur place aux dire de Bojan. C'est alors qu'on eut l'idée d'aller voir Hyjal Leiyraghon pour lui demander ce qu'il pensait de tout ceci. Le groupe sortit donc de la ville et se rendit au camp des réfugiés qui prenait de plus en plus de forme. Les druides de Chauntea assistaient les malheureux dans leur installation et pour la distribution de vivres.

 

Le jeune noble écouta le récit des dernières aventures du groupe et après quelques minutes de réflexion, demanda à Mérak ce qu'il en était de l'Oracle. L'Oracle était une entité que les aventuriers avaient rencontré près d'un ancien temple de Mystra, aujourd'hui abandonné et en proie à des manifestations magiques chaotiques. Cette entité avait oublié de nombreuses choses concernant son passé et devant son désir d’explorer le monde à travers l'un des membres du groupe, Mérak s'était proposé. Depuis ce moment-là, L'Oracle, comme l'entité se faisait appeler, était hébergée par le jeune élémentaliste. Mérak ne ressentait jamais sa présence, aussi lui était-il facile d'oublier L'Oracle.

 

Mérak s'en voulut un moment de na pas avoir penser plus tôt à l'entité magique et avoua qu'il n'y avait pas penser. Il se demandait même si L'Oracle était toujours en lui. La discussion conduisit à la volonté du groupe de contacter l'Oracle. Il s'agissait évidemment d'une entité d'une grande puissance et peut-être connaissait-elle un moyen d'atteindre Sigil. Feanaro se proposa d'aider Mérak à se plonger dans un état méditatif afin de pouvoir contacter L'Oracle. Afin d'éviter toute distraction, il fit sortir tout le monde la tente. La séance de méditation commença alors.

 

Mérak n'avait jamais reçu d'entrainement méditatif, aussi lui fallut-il de nombreux essais afin d'y parvenir. Feanaro se prouva être un professeur doué et bientôt Mérak se plongea dans une méditation profonde. C'est alors que son corps de recouvrit progressivement d'une lueur bleue et blanche. Mérak ouvrit alors les yeux et se mit à parler. Mais sa voix était très différente car il s'agissait de L'Oracle qui se manifestait. Elle demanda alors à Feanaro quelle aide lui et ses compagnons attendaient d'elle. Lorsque l'eladrin résuma tous les éléments ayant conduit à l'option de se rendre à Sigil, L'Oracle informa le mage qu'elle pourrait ouvrir le portail de l'Ile du Sorcier pour qu'il conduise à la Cité des Portes. Il fallait juste emmener Mérak au lieu du portail et manifester l'entité à l'aide d'un état méditatif similaire à celui dans lequel le jeune homme était plongé. La présence de L'oracle s'effaça alors et Mérak sortit de sa méditation.

 

Feanaro informa alors le reste du groupe et tous décidèrent de se rendre dans les meilleurs délais sur l'île du sorcier. Une fois sur place, le groupe se rendit au centre de la pyramide où le portail se trouvait. Mérak se plongea à nouveau dans l'état méditatif requis, plus rapidement que la première fois et L'Oracle émergea, le corps de Mérak de nouveau recouvert de la même lueur bleue et blanche que la première fois. L'Oracle/Mérak se leva et approcha du portail. Elle étendit la main du jeune homme et toucha l'endroit où le portail se trouvait. La lueur qui se trouvait sur la main de Mérak s'évanouit en un instant et L'Oracle la retira prestement, un léger rictus de douleur sur le visage. Elle informa que le portail était à présent configuré pour emmener quiconque le franchirait à Sigil. Mais elle informa également qu'elle ne pouvait le franchir. Quelque étrange puissance l'empêchait de l'utiliser. De ce fait, Mérak ne pourrait pas accompagner le groupe car L'Oracle ne pouvait pas quitter son corps en ce lieu. L'entité disparut et Mérak refit surface.

 

Enthousiaste qu'il était d'explorer Sigil, il fut très déçu d'apprendre qu'il ne pourrait s'y rendre. Feanaro créa un portail afin que le jeune homme retourne sain et sauf à Phlan pour attendre le retour du groupe avec, tous l’espéraient, un moyen de se débarrasser définitivement du Cercle de Mort. C'est le coeur serré que Mérak rentra à Phlan souhaitant bonne chance à ses compagnons.

 

Le jeune homme transporté dans la cité de Phlan, les membres du groupe utilisèrent l'un après l'autre le portail qui devait les emmener dans la Cité des Portes, Sigil...

 

Lisez la suite des Chroniques de la Moonsea dans l'aventure : Sigil, la Cité des Portes

 

 

 



11/09/2012
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